L'entraîneur de l'US Oyonnax était encore agacé par la prestation de ses joueurs, loin de ses espérances. Etrillés par les Saracens, ils n'ont jamais rivalisé, au grand regret de Johann Authier.

Quel est votre premier sentiment après cette nouvelle lourde défaite face aux Saracens?
Quand on ne respecte pas le rugby, les bases, le combat, c'est le tarif. C'est un score aussi large que mérité pour les Saracens. Mes joueurs ont essayé de s'accrocher par intermittence mais ils se laissent trop enfoncer dans le doute.

Quelles étaient vos consignes?
Déjà, que mes joueurs respectent le cadre fixé. On avait demandé d'utiliser le vent en première mi-temps, ils ne l'ont pas fait. Pas un seul ballon porté non plus. Les Saracens sont très bons mais ils sont d'abord restés sur leurs fondamentaux, attendant nos erreurs, et ils ont été servis. Un choix sur deux était le mauvais ! Mes joueurs n'étaient pas au niveau. On ne peut pas accepter de prendre des essais aussi facilement, il faut se faire violence, être plus dur mentalement. Parce que dans les rares moments où on appliquait les consignes, on mettait les adversaires en difficulté. Mais on applique tellement peu le système, on ne reste pas dans le cadre, ça me fait rager, réellement.

La situation du club (dernier du Top 14, mise à pied d'Olivier Azam il y a un mois, remplacé par Authier) explique-t-elle les performances de votre équipe?
C'est sûr, il y a de la pression, les joueurs doutent. Mais on doit passer par dessus. On ne doit pas accepter la défaite, pas se résigner. Bon, en même temps, on n'est pas servi, on tombe contre les meilleures équipes en Coupe d'Europe (Saracens, Toulouse, Ulster), pour se rassurer, on fait mieux... Et puis on a dix joueurs à l'infirmerie, d'autres en repos (à cause des congés imposés par la Ligue en période de fin d'année). Mais des joueurs d'Oyonnax qui ont bien joué aujourd'hui, il n'y en a pas beaucoup. J'ai du mal à en sortir un seul. On doit travailler beaucoup plus, être plus précis.