Alors que les DHL Stormers se déplaceront sur la pelouse des London Irish lors de la Journée 3 de la Champions Cup, le numéro 8 Hacjivah Dayimani, à la trajectoire exemplaire, cherchera à confirmer ses débuts fulgurants dans la compétition. 

Actuellement cinquièmes de la Poule B de la Champions Cup, les DHL Stormers se déplaceront dimanche au Gtech Communuty Stadium, dans le cadre de la Journée 3 de la compétition, pour y défier les London Irish. Une rencontre où le numéro 8 Hacjivah Dayimani devrait jouer un rôle précieux, à l’image de ses premiers pas dans l’épreuve. Dayimani est en effet l’un des avants les plus efficaces, avec 119 mètres parcourus lors du match aller entre les deux équipes (34-14). Une ascension fulgurante pour ce joueur au parcours exemplaire. « Jusqu’à présent, je pensais que ma vie était en fait normale. Mais ce n’est que lorsque j’ai vécu toutes ces expériences que j’ai réalisé que ce n’était pas normal », a confié le Sud-Africain âgé de 25 ans. 

Et de poursuivre, en évoquant ces jeunes années : « Je suis resté chez ma mère. [Elle était] au chômage. J’avais des amis qui avaient choisi un autre type de vie, et ma mère m’a envoyé à Cradock. Ma grand-mère était employée de maison, et s’occupait, je pense, de neuf ou 10 frères et sœurs. [Il y avait] des changements parce que certains partaient, revenaient, partaient, revenaient ».

Hacjivah Dayimani a par ailleurs expliqué être allé à Johannesburg pour chercher son père. « Il était très strict et quand j’ai commencé à jouer au rugby, il ne voulait pas que je joue. Alors, je suis parti et je me suis enfui de chez moi. Je suis allé dans une autre école, j’ai obtenu une bourse et je suis arrivé là-bas en restant seul dans une auberge, une pension annuelle. [Puis j’ai] été adopté par une famille à Joburg. C’est essentiellement ma vie, en un mot », a souligné le numéro 8 des DHL Stormers. 

Après avoir fait ses premiers pas en tant qu’ailier, Dayimani s’est finalement affirmé parmi les avants, au lycée Jeppe à Johannesburg : « Quand je suis arrivé à Jeppe, le rugby est devenu une culture. C’était sérieux. Tout le monde parlait de rugby ; ils traitent les joueurs de rugby différemment. Quand j’ai commencé à être approché par des équipes, c’est là que j’ai compris. Vous commencez à penser à votre mère, à la maison et à votre grand-mère. Cela change la vie, vous savez, et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à réaliser que je pouvais faire quelque chose de grand avec le sport ».