Laurent Cabannes : « Les Sud-Africains ont cette soif de jouer la Coupe d’Europe »

Laurent Cabannes, sous le maillot des Harlequins, lors d'une rencontre de Coupe d'Europe contre le Munster Rugby, en 1997.
Joueur emblématique du rugby français, Laurent Cabannes a connu une riche expérience en Afrique du Sud durant sa carrière. Alors que cinq clubs sud-africains s’apprêtent à faire leur grand début sur la scène européenne, l’ancien troisième ligne international revient sur l’intérêt sportif d’une telle évolution pour la Champions Cup et l’EPCR Challenge Cup.
Sa première expérience en Afrique du Sud remonte à la saison 1986/1987. Alors âgé de 22 ans, Laurent Cabannes décide de vivre une nouvelle aventure rugbystique. Engagé durant quelques mois par le club de False Bay, un club de division inférieure basé à Cape Town, l’ancien troisième ligne aile fut immédiatement marqué par « l’accueil » des Sud-Africains et les oppositions face aux universitaires. Laurent Cabannes y retournera en 1993, avant de s’engager avec la Western Force après la Coupe du monde de rugby, organisée en 1995 en Afrique du Sud, qui a vu les Springboks décrocher leur première coupe Webb-Ellis. « Le sport est enraciné dans la culture sud-africaine. J’ai aimé leur relation au sport, dès qu’ils sont gamins. Et puis Cap Town est une ville qui bouge, toutes les communautés s’y côtoient. Cela me ressemble », a confié à l’EPCR Laurent Cabannes (49 sélections avec le XV de France).
🏆 2003
🏆 2005Yannick Bru, deux fois vainqueur de la #ChampionsCup avec le @StadeToulousain, est maintenant entraîneur des @SharksRugby et adore sa vie en Afrique du Sud…
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— Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) October 21, 2022
Ancien joueur des Harlequins (de 1996 à 1998), avec qui il a inscrit quatre essais en onze rencontres européennes, Laurent Cabannes, également sacré champion de France en 1990 avec le Racing, a très vite mesuré l’intensité physique des rencontres en Afrique du Sud. « Je m’adaptais assez bien dans les clubs où je suis passé même si le rugby sud-africain est très physique, porté sur le combat. Ils m’ont toujours dit que le rugby était pour eux un sport hormonal où l’on relève des défis. Ils ont été trois fois champions du monde. Physiquement, les Sud-Africains ont toujours été un peu au-dessus des autres. Plus c’est dur, plus ça leur plait. Avant que le rugby ne devienne professionnel (1995), ils étaient en avance sur la préparation et prêts pour le haut-niveau ».
Au moment où cinq clubs sud-africains, dont les Cell C Sharks notamment entraînés par Yannick Bru, s’apprêtent à faire leur grand début dans les compétitions de l’EPCR, au mois de décembre, l’intensité et le niveau de jeu des rencontres promettent d’être à leur paroxysme. « Les Sud-Africains ont cette envie de découvrir l’Europe et cette soif de jouer la Coupe d’Europe. Ils vont amener leurs caractéristiques, leurs particularités. Mais le niveau des provinces irlandaises et des clubs français s’est également considérablement élevé ces dernières saisons », souligne Laurent Cabannes. Et de conclure : « Si je me positionne en tant que joueur, c’est une ouverture vraiment enrichissante. Cela va permettre d’atteindre un niveau de jeu encore plus élevé. En terme de compétitivité et d’attractivité, l’arrivée des Sud-Africains va dynamiser la compétition avec de jeunes joueurs très talentueux que l’on va découvrir ».