Yannick Bru marqué par « l’humilité, l’efficacité et la passion » des Sud-Africains pour le rugby

Yannick Bru, ici en 2020 sous les couleurs de son ancien club, l'Aviron Bayonnais.
Dans le cadre d’une expansion historique, la Champions Cup et l’EPCR Challenge Cup accueilleront cinq clubs d’Afrique du Sud à partir de la saison 2022/2023. Membre du staff des Cell C Sharks, l’ancien talonneur Yannick Bru revient pour l’EPCR sur l’importance du rugby en Afrique du Sud et la richesse culturelle de ce pays.
En 2003 et 2005, Yannick Bru s’illustrait sous les couleurs du Stade Toulousain en remportant la Coupe d’Europe. Avec 72 matchs européens à son actif, l’ancien talonneur international (18 sélections avec le XV de France) possède une riche expérience dans la plus prestigieuse compétition de clubs en Europe. Aujourd’hui membre du staff de la formation sud-africaine des Cell C Sharks, engagés dans la Poule A de la Champions Cup, Yannick Bru a retrouvé une équipe, basée à Durban, qu’il avait déjà eu le plaisir de côtoyer une première fois en 2007. « J’avais déjà été marqué par l’humilité et la simplicité des gens, ainsi que la recherche d’efficacité dans leurs entraînements. J’y suis revenu en 2018, puis en 2020. J’ai tissé une relation de confiance et d’amitié avec les Cell C Sharks », a confié à l’EPCR le technicien français âgé de 49 ans.
🇿🇦🤝🇫🇷
Certains de nos moments préférés offerts par les joueurs de rugby sud africains en #ChampionsCup pic.twitter.com/KsXOcjKkOk
— Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) September 25, 2022
Alors que le rugby reste le sport numéro 1 en Afrique du Sud, à l’image des Springboks sacrés à trois reprises en Coupe du monde (1995, 2007 et 2019), l’ancien entraîneur des avants du Stade Toulousain (2007-2012), de l’équipe de France (2012-2017) et manager de l’Aviron Bayonnais (2018-2022) a très vite mesuré l’importance de ce sport dans ce pays de 60 millions d’habitants. « Le rugby occupe une place centrale en Afrique du Sud. C’est quelque de chose de très, très sérieux. Tout d’abord parce que les Springboks sont le symbole de l’unité de la nation. Le rugby occupe également une place énorme dans les écoles, sur le modèle anglo-saxon. C’est un événement familial, convivial qui mêle éducation et rugby », explique Yannick Bru. Et d’ajouter : « Quand le rugby se joue au niveau professionnel, c’est une affaire nationale. Le rugby est présent tous les jours, 24 heures/24. Ce n’est pas qu’une passion, c’est une affaire centrale ».
Dans le cadre de la campagne 2022/2023 de la Champions Cup, les Harlequins et l’Union Bordeaux-Bègles se déplaceront à l’Hollywoodbets Kings Park (52.000 places), l’antre des Cell C Sharks. L’occasion peut-être pour les supporters des Quins et de l’UBB de découvrir Durban. « J’ai été frappé par la richesse culturelle de ce pays. Beaucoup d’ethnies sont mixées. Ici à Durban se mêlent les culturelles Zoulou, Xhosa. C’est enrichissant au quotidien et le rugby réunit ces cultures, avec également la culture afrikans plus commune au Nord. Cette diversité est très positive », souligne Yannick Bru. Les supporters européens auront également le plaisir d’être bercés par des paysages grandioses. « On a la chance d’être en bordure d’océan. On est frappé par la beauté de ce pays, des paysages, la chaleur. Les gens vivent au rythme du soleil. Cela donne un cocktail extraordinaire », insiste le technicien français qui débutera sa saison européenne avec les Cell C Sharks le 10 décembre prochain, face aux Harlequins.